2011年11月2日星期三


坐看雲起時

千古奇局

2011年06月23日
中方高官巡視特區,向特府發出指示:要關注民生住屋短缺,經濟問題處理不當,隨時會引發政治危機。
高官這番警告,當然是有感而發。論居住問題引發的經濟危機,中國大陸最為嚴重。房地產泡沫,導致地方政府斂徵土地,銀行得到四萬億熱錢,放鬆借貸,其間回扣私佣,層層進袋,不在話下。
「發展是硬道理」,各地不大幹快上房地產,即違反「鄧公」遺訓。偏偏中國國務院取消了農業稅,地方政府少了收入, GDP怎樣拼?答案是進軍房地產市場。房子就是這樣炒高的。廠商出口歐美,賺回的美金,十元有七八塊,只有回饋磚頭保值,否則現金存在銀行,利率低,即變成一大堆無以消化的「垃圾資金」( Junk Cash),就像太平洋漂浮着的那三大工業廢品的垃圾大洲。
中國經濟靠出口,美國人絕不介意讓你狂賺美元。廉價牛仔褲、玩具、電器什麼的,出口美國,中國的廉價勞工,對文明世界的貢獻至大,為美國平民遏抑通脹。廠商賺回來的美元,除了外資可以匯出若干回西方國家,大部分就地消化。美國的國債大把賣給你,即是美國政府向中國「打白條」。
美國打了白條,坐擁中國勞工價廉物不一定美的低通脹的成果,垃圾資金在大陸市場越積越大,越啃越腫脹。不投放房地產,又投放在何處?七十萬億現金全國流通,是多大的 Junk Cash漂浮島?形勢之壯觀,開人類六千年歷史未見之新局。
好了,然後就是這位高官來特區講到的問題:香港特區房地產,承接上游,是大陸 Junk Cash腫脹必然的結果,好像一條河,上游發大水而澇,中游的湖泊,必然水位上漲。香港得前英殖民地西方文明留下的那陣體味之優勢,大陸人在香港置業,不必來住,收租回報可觀,且是身份象徵。想香港房地產不漲,除非大陸熱資不來置業。
想大陸錢不來,不是立什麼限制的下策,而是想辦法令香港跟大陸一樣,譬如,馬路上的交通,太過依法守交通燈;香港的飲食業尚未用地溝油,香港人尚不夠喧嘩,打尖「文化」尚未與中國看齊。香港法治相對獨立,這個地方的氣氛和形象,仍然太像殖民地英治的時代,主動把這一切摧毀,令香港變成(不說「淪為」,是力求客觀,避免傷害什麼人的民族感情)深圳第二,或者另一個東莞,即百分之百的中國城市,大陸資金覺得香港沒有什麼內外有別的特色,就會把資金寧願投放在重慶、上海、廣州的房地產了。
什麼九招十八式、七招十六式,通通不如把香港轉化為珠三角氣味之水天一色。在這方面,特府起了一個好的開頭:特區警察的制服,已「統一」為與中國公安著一樣的淺藍色;郵政局以前的英國紅,也改為中國綠——這一點倒很奇怪,中國人不是喜歡那一款紅嗎?無論共產執政,還是大紅燈籠的滿堂吉慶,英國郵筒的那種紅色,本來正合中國人的「美學」脾胃,但特府喜歡鬥氣,翻身作主人嘛,你殖民地紅,我偏要綠;殖民地當年如果是綠的,他就會改回紅,了解中國的心理國情,要看這等細節——特府的官樣文章,詞彙也左一個「理順」,右一個「一籃子措施」,工程基建紛紛「上馬」,把延安為中心的北方土話,大量「引進」。循這個方向,多努力三五年,就會更洗脫殖民地的英國味,大陸熱資就會少一點,轉戰倫敦。
大方向是對的,步伐只嫌不夠快:上星期一輛警車,停在上環的電車站,警員把更簿在車頭一扔,與女友下車不知何去,這樣的派頭,就有「祖國文化」的氣勢了,讓大陸的業主多開點眼界,對遏制房地產,有幫助的。
譬如,特府官場的一眾女官,為何仍眷戀英國殖民地時代的陋習,堅持像「陳方安生」,冠以夫姓?林鄭月娥、謝凌潔貞、劉吳惠蘭,為何不向「國家」睇齊,高官列陣唱名:唐英年、曾俊華、鄭月娥(女)、邱騰華、凌潔貞(女)……這樣的書寫方式,才是真正的「政治正確」。
每逢臨近政治的節日,如七一之類,東西區親中政黨的區議會地盤,必在街頭插上淺紅、淺黃、淺綠、淺藍的長方形彩旗,好似在大陸搞運動會。美中不足者,是特府總部未見掛上大紅燈籠和紅色綵帶,希望搬進添馬艦新總部之後,大堂多鋪一點鮮紅、金黃,好似太平天國忠王府一樣,另加福祿壽景德鎮大型瓷像,這就中國文化氣息今古結合了。看來特府高官,尚未真正完全進入國情狀況,一點一點累積、模仿,假以時日,到二○四六年,應該可以「全方位」(也是一個大陸名詞)變身成功。
樓價那時會不會再漲?仍很難說,一旦曾為英殖,體味永久高尚,上海灘的一列英國式的大廈,不就是帶旺了地段?中國人崇洋的骨髓基因,戒不掉的,銀行即使加息,山西礦主一向不信先花未來錢,都抱着現金來置業,只有現金才有安全感,因此,銀行再加息,樓市豪宅照升。
美國沒有加息的誘因,因為中國貨充斥,通脹低。港元是美元的掛鈎奴婢,主人不加息,奴才不敢加。主奴匯率脫鈎,不是沒有人時時講,但一九八三年黑色星期五擠提風暴,中國記憶猶新,脫鈎隨時會引發恐慌、踐踏、暴亂,不論中港官僚,無人敢負此天大之責,這是港元至今仍在抱着白人的美金大腿不放的最大原因。
這就形成人類千古以來的經濟奇局了,香港的房地產,有共產黨主持大局,放心,不會大垮的,即使退一萬步,共產黨有什麼冬瓜豆腐,覆巢之下,資金只會瘋狂撤離,香港更是避風港——此一判斷,不涉任何政治,純粹是科學的客觀結論。香港房地產下一次大崩潰,除非中美引發世界大戰,香港遭到美國核襲。但美國對香港尚有點蘇絲黃的世界般的感情,所以,香港的定位,穩如泰山,我樂觀。

韩寒:格调不高怎么办


格调不高怎么办

 (2011-11-02 18:42:22)
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杂谈

自从《脱节的国度》不见了以后,一直都未写东西。因为我着实是一个写的不勤奋的人,每次写完,隔日不见,真的扫兴,而且国家部门繁多,就算宣传部门和新闻出版部门觉得没问题,所有配备了帕萨特以上公务车的部门也都可以一个电话把你文章删了。其中最仁慈的反而是某地方的公安部门,08年有一天我写了一篇文章,事隔一年多,他们删除了这篇文章。难怪大家都说公安出警慢。的确。删文章的地方太多了,就不知道该怎么下笔了。

从事了这个工作大概十三年,我发现文化工作者在地位上真是一个特别下三滥特别窝囊废的工种。这个工种所出产的作品由于受到诸多的限制,所以肯定没有那么奇特的经历更加精彩。我来说一些小故事。

在中国的出版行业,其实是没有官方的审查的。大家都应该觉得很奇怪,因为这违背了常识。但是可以告诉大家,出版行业的确没有审查。这是因为中国每年要出几十万本书,实在审查不过来。而且我相信管那些读书人的同志大部分都不爱读书,所以图书审查其实一直由出版社独立完成。

但是这样一来岂不是百花齐放了。当然不是。比较专业的说,这叫事后审查制。事后审查制其实要比事前审查制更加紧,杀伤力和副作用更大。这点用过事后避孕药的朋友肯定深有感触。

只有拥有书号才能出版,只有出版社才能发书号,只有官方才能有出版社,所以从源头上,自由的出版其实是不可能的。而由于大量的国有出版社能力不济,很多民营文化公司开始运营图书出版。出版的方式就是合作出版或者从出版社那里购买一些书号。但这依然不能改变出版现状,因为出版社依然是终审方。而一本书如果不让出版,在以往理由是反革命,后来反革命这个词不太出现了,因为反革命既然是不好的,那岂不成了鼓励革命。而官方认为,革命工作已经完成,所以既不能反革命,也不能革命,群众最好的生活方式就是呆着。于是现在不能出版的理由就是格调不高。我第一本书《三重门》就是因为格调不高,迟迟不能出版。格调不高是致命的,因为文笔太差可以改,逻辑不清可以理,唯独格调不高让人头疼,你也不知道怎么能让自己的格调提高一点。你问他什么是格调,他也不知道。一直到现在,我才明白了,格调其实就是割掉的意思,格调不高就是割掉的不够高,你以为象征性的把脚底板的老茧磨磨平就能从事文化行业了么,你要割掉的够高。凡是保留腰以下部分的,从事文化行业明显还是会显得雄性气息太浓厚。

我是一直饱受审查之苦的。但在格调稍微高了一点以后,我还是侥幸可以出版图书,并且因为图书的畅销,有的时候还稍微可以在小问题和出版方争取格调稍微降低一点。每次写作前,我都要进行一次自我审查。也许很多没有从事过这个行业的朋友会觉得我们这样做特别怂,不够MAN。比如当年《独唱团》出版前遇到很多的困难,一些朋友看不下去了,说你太娘们了,这要是我,不要书号了,直接拿到印刷厂去,印个几十万本,这就开卖了。我欣赏这位朋友的没有格调,但他们不知道印刷厂只有收到了出版社开具的委托印刷单以后才能开机印刷,否则你非但印不了一本,人家就报警了。其次就算你爹开了一个印刷厂,你印刷出了几十万本,你没有书号,没有一家书店和报刊亭是会进你的货的。连卖盗版的都不敢帮你卖。也许这位朋友会说,那我就放到网上去,在淘宝卖。那我告诉你,在淘宝销售图书,首先你得拥有资质,其次你不能随手拍一个封面就上架了,你必须输入书号,当系统把你输入的书号和书名对应起来,你才能上架。

所以一直到今天,所有的文化人都在进行着痛苦的自我审查。那我们能否指望出版社突然格调降低呢,这当然也不可能,一旦出版社有格调降低的迹象,由于都是国有单位,官方再指派一个社长过去就是。而那些格调降低的同志就可以去妇联残联养养老。事后审查制最恐怖一环在于惩罚,就是我不管你,但你要是出版了什么幺蛾子,我罚死你。轻则撤职撤社,重则投进大牢,所以你看着办吧。

 至于我本人,虽然每一篇文章都经过了自我审查和阉割,但有的时候难免也会出现阉割的形状不符合认证的情况。这个和每个出版社的紧张程度有关系。比如我最新的小说就被枪毙了,因为新小说里的主人公姓胡,虽然我才写了五千字,但是出版社认为这必然是有政治隐喻的。当我明白了要避讳的时候再改姓已经晚了。但避讳要记住勿忘前朝,我还有一篇小说中,因为出现了“江河湖海”四个字,被更直接的枪毙了。如果说之前我犯了错误的话,那这一个就是两倍的错误。连我都不能原谅我自己,明知道若不起,怎么连躲都没躲利索呢。

我不知道一个文化人提笔就哆嗦的国家怎么能建设成文化强国,一个因为要避讳常委所以在谷歌上搜索不到李白的国家怎么能建设成文化强国。我不知道该怎么一个文化体制改革法,反正我只有一个愿望,就是韩正老师别再升官了,要不然我就搜不到我了。

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Faire des affaires avec la Chine

Faire des affaires avec la Chine

Une stratégie adéquate en Chine

La Chine est un pays gigantesque, très concurrentiel, en mutation rapide et très protecteur de ses intérêts. Y implanter une activité est difficile, mais pas impossible. Mais, si les pièges sont nombreux, le pays présente aussi un attrait sans égal. Témoignage de Jonathan Holslag (VUB), autorité belge en la matière.

« La Belgique, pays de PME par excellence, compte encore trop d'entreprises pour qui les activités « internationales » ne s'étendent pas au-delà des pays voisins », regrette Jonathan Holslag. Le professeur à la VUB, également actif au Brussels Institute of Contemporary China Studies (BICCS), évoque plusieurs paramètres permettant de démontrer la faiblesse de la position belge en Chine. « Nos exportations vers la Chine sont limitées et connaissent une croissance inférieure à la moyenne européenne. Nous n'y déployons des activités dignes de ce nom que dans quelques secteurs : le diamant, les métaux, l'industrie pharmaceutique, la pétrochimie et l'automobile. Nos activités en Chine sont très peu diversifiées. »

MarchÉ hyperconcurrentiel

Les entreprises belges doivent élaborer une stratégie qui leur permette de répondre aux attentes chinoises. « Les Chinois recherchent avant tout des connaissances, des marques et des canaux de distribution en Occident. Les investissements européens directs en Chine sont dix fois plus importants que ceux réalisés par les Chinois chez nous. Il existe des opportunités énormes, mais il ne suffit pas de se pencher pour les cueillir. Il faut forcer l'accès, on se heurte à des entreprises chinoises aux technologies de plus en plus performantes, qui bénéficient d'importantes subventions. Ne vous demandez pas ce que la Chine peut faire pour vous. Demandez-vous aussi ce que vous pouvez faire pour la Chine. Vous devez pouvoir offrir une réelle valeur ajoutée aux Chinois. Tout dépend de la stratégie que vous élaborez. Vous devez choisir votre niche avec grand soin, et sans doute dégager des priorités géographiques. Dans un pays aussi gigantesque, il est presque impossible d'opérer simultanément partout. »

La Chine n'est pas diffÉrente

La Chine n'est pas aussi différente des autres économies émergentes qu'on ne le pense souvent, estime Holslag. « La Chine est une nation en phase d'industrialisation. Il y règne donc une concurrence intense et tout y est de plus en plus réglementé. » Il convient également d'analyser avec soin ce que l'entreprise est prête à concéder. « Lors de l'élaboration de votre stratégie, vous devez déterminer avec précision ce que vous êtes prêt à partager avec vos partenaires chinois et aussi ce que vous souhaitez vous réserver. Les Chinois cherchent toujours à attirer un maximum de savoir-faire et à optimiser vos produits pour leur utilisation. Il faut se battre en permanence pour conserver son avance. à ce sujet, ce n'est pas uniquement l'attitude des Chinois vis-à-vis des droits de propriété intellectuelle qui est en cause, mais aussi leur capacité d'adaptation très rapide. »

Progressif, innovant et souple

La Chine est un magasin de porcelaine. Une grande prudence est indispensable. « Il est préférable de ne pas utiliser toutes ses cartouches d'emblée. Préférez la politique des petits pas. Vous développerez ainsi vos activités de manière plus durable. Les Chinois accordent énormément d'importance au branding, au positionnement d'une marque. Or, réputation et prestige sont des atouts cruciaux. » Le professeur de la BICCS voit également le partage traditionnel des tâches entre l'Occident et l'Orient s'atténuer. « Par rapport à la situation qui prévalait en 2000, les chevauchements entre les exportations chinoises et européennes se sont accrus de plus de 20%. Nous produisons de plus en plus les mêmes produits et ce phénomène ne fait qu'intensifier la concurrence. Les charges sociales perdent en importance par rapport aux autres postes de coûts. Parmi les facteurs dont le poids augmente, citons la centralité d'un pays dans les réseaux de production globaux et les interventions publiques : aides aux exportations, interventions dans les cours de change, barrières tarifaires. »

Le rÉseau chinois

Les entreprises belges peuvent-elles encore se fonder sur des certitudes dans l'économie mondiale et plus particulièrement en Chine ? « Les Chinois ne cessent de revoir leurs ambitions à la hausse concernant leur marché interne. L'industrie exportatrice a besoin de l'Occident, de toute manière. La Chine ne pourra poursuivre son essor que si le reste du monde reste relativement prospère et achète des produits chinois. Mais le protectionnisme mutuel représente un risque croissant. L'époque est très incertaine. La Chine n'est pas un remède au malaise européen, par exemple. Mais elle conserve un important potentiel d'affaires, du moins pour ceux qui savent garder la tête froide. »

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